vendredi 30 septembre 2011

#15 De caps en épées

Cinéma dans le boudoir # 15 – Une émission consacrée ce week-end aux films de pirates. Les pirates ont toujours fasciné. Pilleurs, violeurs et tueurs (ceux-là étaient alors pendus « haut et court » haut pour que tout le monde les voit et court pour économiser de la corde), la plupart débutaient toutefois leur carrière comme corsaire (au service d’un état) puis prenait par la suite leur indépendance. Toujours est-il qu’entre forbans, contrebandiers, flibustiers, boucaniers et autres corsaires sans scrupules existaient une même envie : celle de l’aventure…

15#1Le Pirate des mers du sud (Long John Silver), de Byron Haskin – 1954


   
Avec Robert Newton, Connie Gilchrist, Lloyd Berrell…

Synopsis : Après les péripéties de sa chasse au trésor, Long John Silver coule quelques temps paisibles dans une île des Caraïbes. Un matin, il apprend que son rival, le capitaine Mendoza, a attaqué un navire anglais, au bord duquel se trouvait son jeune ami Jim Hawkins. Le pirate part aussitôt à sa rescousse, avec en plus l'espoir de récupérer un nouveau trésor.

● Commentaire : Aventure-suite inédite au roman de Stevenson (L’île au trésor a été adapté par le même réalisateur 4 ans plus tôt), ce Long John Silver rassemble une nouvelle fois le cinéaste Byron Haskin (Robinson Crusoé sur Mars, La Guerre des mondes, Quand la marabunta gronde…) et l’acteur « tricornu » qui avait largement contribué au succès du premier film, Robert Newton (Huit heures de sursis). Il ne dispose toutefois pas du même budget que son modèle. La raison la plus simple : le premier était une production Disney, celui-ci est une production indépendante australienne (à l’époque le cinéma australien n’est pas encore très florissant). Mais malgré tout, les couleurs flamboyantes, cette aventure rétro, ces combats bondissants vont faire de ce Pirate des mers du sud un véritable blockbuster des années cinquante, si bien qu’une série télévisuelle suivra, avec Robert Newton qui gardera ainsi pour quelques années de plus son costume de pirate. Mais avouons-le, la qualité du film étant pour l’essentiel basé sur le jeu d’acteur de Newton, plutôt que sur son scénario un tantinet maigrichon, les moins curieux pourront passer leur chemin. Pour les autres, le film reste quand même très plaisant à regarder.


Disponible en DVD ICI : Z2 France, 2010, Artus Films.
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Mot de passe: cinemadansleboudoir

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15#2Le Corsaire noir (Il Corsaro nero), de Sergio Sollima – 1976



Avec Kabir Bedi, Carole André, Mel Ferrer…

Synopsis : Quand le Corsaire rouge et le Corsaire vert, ses frères, se font tuer par le flamand Van Guld, allié des espagnols et ennemi numéro un des pirates de la région de Maracaibo, le Corsaire noir fait le serment de les venger en le tuant, lui et toute sa famille, et promet même son âme au diable s'il l'aide dans cette entreprise…

● Commentaire : Kabir Bedi, naît de nationalité indienne, commence sa carrière cinématographique au début des années 70. En Inde, il endosse le rôle de Sandokan dans une mini-série puis sur grand écran. Mais c’est à l’étranger, et notamment en Italie, qu’il trouvera les meilleurs rôles de sa carrière. Tout son potentiel explose dans ce Corsaire noire, de Sergio Sollima, qu’il incarne merveilleusement bien. Il réussit à faire de ce personnage à priori sans coeur, un vrai romantique, déchiré par l'amour d'une femme. Malgré un personnage très charismatique, le succès du film sera très mitigé – il est vrai que les films de pirates et de capes et d’épées ne font plus vibrer le public à cette période-là – Mais qu'on se le dise, Le Corsaire noire est une véritable réussite. Tous les ingrédients du genre sont présents : les scènes d’abordage sont nombreuses, les scènes de duel à l’épée sont très bien chorégraphiées (et nous rappellent d'ailleurs curieusement le meilleur du wu xia pian ou du western spaghetti !), le méchant-rebelle qui a trop la classe va se taper la jeune femme prude et belle, etc. Même si on pourra lui reprocher un rythme en dents de scie, la partition musicale saura quant à elle vous convaincre. Et comme souvent dans le bis transalpin, c’est honnête et sans chichis. Bref, un cahier des charges largement respecté.


 Disponible en DVD ICI : Z2 France, 2006, Seven7.
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15#3Pirates, de Roman Polanski – 1986


Avec Walter Matthau, Cris Campion, Damien Thomas...

Synopsis : En 1672. Perdus au beau milieu de l’Atlantique sur un radeau de fortune après le naufrage de leur navire, le capitaine Red et son comparse La Grenouille sont recueillis par un galion espagnol, le Neptune, commandé par Don Alfonso de la Torre. Immédiatement enfermés à fond de cale, ils découvrent dans les soutes du navire un trône en or massif du roi Inca Capatec Hanahuac : le capitaine Red ne pense plus qu'à une chose, s'en emparer ! Il fomente donc une mutinerie dans l'équipage en convaincant les marins des mauvais traitements que leur font subir leurs officiers et réussit à s'emparer du galion.

● Commentaire : Un film de Polanski ici, c’est possible ? Eh bien oui ! Pirates peut effectivement être qualifié de Série B (d’excellente Série B). Malgré un budget colossal et une maîtrise formelle quasi parfaite (comme souvent chez Polanski) – Il a obtenu le César des meilleurs costumes et des meilleurs décors - le désintérêt total du public a malheureusement fait tomber le film dans l’oubli… dans ce sens-là, on peut ainsi inscrire le film dans la longue liste du cinéma d’exploitation, des films à gros budget déchus. Et puis il y a l’histoire également. Avec des passages ressemblant fortement à certains des écrits de Cyrano de Bergerac (Les Etats et Empires de la Lune), il s’inscrit directement dans la tradition du roman picaresque. Mais pas que. Pirates est avant tout un superbe hommage aux œuvres du genre, bien qu’il procède un peu de la même manière que Le bal des vampires, avec un duo de personnages principaux identique (maître / élève) dans les deux œuvres, ainsi qu’un même principe de parodie légère du genre. C’est le comédien Walter Matthau qui campe l’extraordinaire Capitaine Red, débordant de charisme. Pirates est la dernière collaboration du compositeur Philippe Sarde avec Polanski. Il faut aussi noter la corrélation assez frappante entre ce film et un album des aventures de Tintin, Le secret de la licorne, dont l’imagerie assez caractéristique se retrouve dans Pirates. Faut-il voir dans ce cas une transposition des personnages de Haddock et de Tintin dans les rôles du capitaine Red (qui est physiquement très proche du Capitaine Haddock) et de la Grenouille (joué par Cris Campion, qui s’avère aussi effacé que Tintin à côté de Haddock) ? Coïncidence curieuse, dans le même temps, Polanski rencontrera Steven Spielberg, alors détenteur des droits d’adaptation cinématographique des albums d’Hergé, et il sera fortement question que Polanski tourne une version du Sceptre d’Ottokar. Hélas, aucune suite concrète n’est donnée au projet. En 2003, lorsque Verbinski tourne Pirates des caraïbes, le réalisateur américain avouera s’être beaucoup inspiré du film de Polanski. Un film que l’on peut voir et revoir des dizaines de fois sans jamais se lasser. Jouissif à mort !

Disponible en DVD ICI : Z2 France, 2009, TF1 Vidéo.
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mercredi 28 septembre 2011

#14 L'homme aux nerfs d'acier - Western 2/3

« Western spaghetti, la suite ». De nombreux acteurs ont commencé leur carrière ou ont fait leurs preuves dans le western, et sont devenus par la suite les acteurs incontournables que l’on connaît tous. Parmi ces têtes d’affiches, on retrouve Clint Eastwood bien sûr, mais aussi Franco Nero, Giuliano Gemma, Tomas Milian, Terence Hill et Bud Spencer, Gian Maria Volonté, Robert Hossein, Klaus Kinski… mais aujourd’hui, nous rendrons un hommage tout particulier à Lee Van Cleef.

14#1Colorado (La Resa dei conti), de Sergio Sollima – 1966



Avec Lee Van Cleef, Tomas Milian, Luisa Rivelli, Fernando Sancho, Nieves Navarro…

Synopsis : Jonathan "Colorado" Corbett (Lee Van Cleef) est un chasseur de primes, le meilleur de l'Ouest, on lui propose un poste politique important, pour le rendre encore plus populaire, on lui demande de remplir une dernière mission. Il doit en effet retrouvé un "péon"(Tomas Milian) qui aurait violé et tué une jeune fille de 12 ans. La chasse commence...
Critique : Vous prenez deux des plus grands acteurs du western sauce bolognaise, deux acteurs à la personnalité bien trempée, vous laissez mariner le tout, et vous avez-là un grand film. Quand Sergio Donati propose le scénario de Colorado à Sollima, le réalisateur saute sur l’occasion. En fait, au-delà des qualités intrinsèques de celui-ci, Sollima est d’abord attiré par cette histoire à 2 plans. Car l’histoire s’articule autour de 2 personnages très différents. L’originalité ici étant qu’il n’y a pas véritablement de héros. L’histoire met en avant cette dualité entre le chasseur de primes politisé, à la solde de l’état, toujours très froid, régi par des motivations extra-personnelles, et ce personnage incarné par Tomas Milian, ne réagissant que par ses pulsions. Malgré leurs différences, ils devront faire face à d’autres personnages, ensemble, et un lien amical va naître entre eux.  Le fait est que Sollima, au moment du tournage, disait la même chose aux deux acteurs : « C’est toi le personnage principal » alors que ce n’était pas le cas. Ainsi régnait sur le plateau une véritable confrontation entre les deux acteurs. Un aspect qui va largement servir le film.


Disponible en DVD ICI : Z2 Allemagne, 2008, Koch Media (VOSTall.).
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● LES SOUS-TITRES DU FILM SONT UNE DE MES CREATIONS PERSONNELLES
● IL S'AGIT LA DE LA VERSION LONGUE DU FILM (105MN)

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14#2D’homme à homme/La Mort était au rendez-vous (Da uomo a uomo), de Giulio Petroni – 1967


Avec Lee Van Cleef, John Phillip Law, Mario Brega, Luigi Pistilli, Anthony Dawson…

Synopsis : Par un soir pluvieux, quatre hommes attaquent une maison sans défense. Alors enfant, Bill Meceita, caché derrière un meuble, assiste au viol et au meurtre de sa famille. Quinze ans plus tard, l'heure de la vengeance a sonné. Bill, maintenant adulte, part à la recherche des bandits…

● Critique : Sans être aussi plaisants que les films de Corbucci ou aussi engagés que ceux de Sollima, les westerns de Giulio Petroni restent quand même au-dessus du lot. La mort était au rendez-vous (re-titré en salle D’homme à homme) est, on peut le dire, un de ses meilleurs westerns. D’autres, également de bonne facture, suivront : Tepepa/Trois pour un massacre (là pour le coup carrément engagé - avec Tomas Milian), Un tueur nommé Luke, et enfin (toujours avec Milian), dans un ton plus léger et comique – à la Bud et Spencer – On m’appelle Providence, qu’il réalisera en 1972 avant de tomber dans l’oubli… Après un prologue exemplaire (la photographie froide et splendide à la fois rappelant celle des westerns de Margheriti) on assiste à une sombre histoire de vengeance. John Phillip Law (Danger : Diabolik!) est malheureusement peu convaincant, comme à son habitude, mais, heureusement, notre Lee Van Cleef international vient rehausser le cotât de charisme du métrage. Mais si ce film a retenu mon attention, c’est autant pour son scénario clair et efficace, quoiqu’assez classique, que par la magnifique partition de Morricone, aussi tordue qu’originale (guitare/flûte de pan pan/chant). En bref, La mort était au rendez-vous demeure un spectacle plus que plaisant, avec quelques petits sommets comme cette scène où Lee Van Cleef prend un malin plaisir à laisser enfoui sous terre son comparse, et emmenant le film dans un récit initiatique des plus sadique, violent et malicieux.


 Disponible en DVD ICI : Z2 France, 2009/2010, Sidonis.
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14#3Le Dernier jour de la colère (I giorni dell’ira), de Tonino Valerii – 1967


Avec Lee Van Cleef, Giuliano Gemma, Walter Rilla...

Synopsis : Scott, fils d'une prostituée, est le souffre douleur de la petite ville tranquille de Clifton. Un jour, le pistolero Talby débarque et, en prenant la défense du jeune homme, tue un homme. Il est relâché pour légitime défense et prend sous son aile Scott, qui s'avère être un excellent tireur. Le maître et l'élève décident de se venger des notables de Clifton et prennent peu à peu le contrôle de la ville avant de s'opposer...

● Critique : Avant d’être réalisateur, Valerii est assistant de Leone sur Et pour quelques dollars de plus et Pour une poignée de dollars. Il a donc été élevé à la bonne école. Le futur réalisateur de Mon nom est personne réalise Le Dernier jour de la colère à peu près au même moment où Sollima signe Colorado (à quelques mois près) et cela se sent. A cette période-là, les réalisateurs de westerns « théorisent » et testent le genre. Dans Le Dernier jour, avec  Lee Van Cleef et Giuliano Gemma comme interprètes principales, Valerii privilégie ainsi davantage la psychologie des personnages et leurs relations par rapport à l'action que l’histoire en elle-même. A l’image de Colorado et au-delà du fait que sa bande originale (signée Riz Ortolani) sera plus tard emprunté par Tarantino pour le deuxième volet de Kill Bill, le film envoie valser le spectateur dans tous les sens, si bien qu’on ne sait jamais de quel côté se ranger. On est pris de pitié pour les salopards autant qu’on est fasciné par le personnage de Talby, à la fois libérateur et manipulateur. Ici, les personnages campent tous les personnages-clefs du western, la scission n’ayant pas encore été faite. Même le héros, Scott, est à la fois bon, brute et truand. Et il faut aussi saluer les qualités esthétiques des duels du film qui n’ont vraiment pas à pâlir à côté de ceux de Leone. Dense, fascinant, réflexif et intéressant (le système judiciaire américain de ces années-là est passé aux cribles), Le Dernier jour de la colère est à ne surtout pas manquer si vous êtes fan du genre.


Disponible en DVD ICI : Z2 France, 2005, Seven7.
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#13 Filme encore si tu peux ! - Western 1/3

Avec la sortie de 3h10 pour Yuma et plus récemment, de True Grit, on note un certain regain d’intérêt pour le western, genre que l’on croyait plus ou moins mort depuis le flop de Mort ou vif de Sam Raimi en 1995. C’est avec un certain plaisir que je vous propose de (re-) découvrir, à travers 3 numéros dédiés, les films qui ont marqué le western All’italiana, plus communément appelé « Western Spaghetti ».
N.B. : J’ai pris la décision de ne pas y inclure les films de Sergio Leone pour la simple et bonne raison que dans le cas contraire, j’aurais été obligé de tous les mettre...

13#1 - Le Grand Silence (Il grande Silenzio), de Sergio Corbucci - 1968 

 

Avec Jean-Louis Trintignant, Klaus Kinski, Frank Wolff, Luigi Pistilli...

Synopsis : Aux Etats-Unis, dans l'Utah, une vague de froid exceptionnelle pousse les hommes à devenir de vrais pillards et hors-la-loi. Des chasseurs de prime arrivent, mais ils ne sont pas vraiment moins dangereux. Un homme muet, appelé Silence, s'oppose à eux.

● Critique : Pour résumer le western italien, mis à part quelques chefs d’œuvre (El Chuncho, Et le vent apporta la violence et Tire encore si tupeux), le genre, comme au théâtre, peut se résumer à une règle : La règle des 3 Sergio. Avec  bien sûr Sergio Leone, qui a imposé les codes dans un univers baroque et opératique, Sergio Sollima, qui tenta le western avec des préoccupations sociales et politiques (appelé aussi « Western Zapata »), et enfin, Sergio Corbucci, l’anarchiste.
Le Grand Silence (Silence est le nom du personnage) arrive après Django, le premier grand choc du genre. A priori, difficile de faire mieux tant le film est d’une violence déjà bien avancée… mais avec Le Grand Silence, Corbucci bouleverse ici tous les codes imposés quelques années auparavant par Leone : Univers froid, ambiance glauque (à l’inverse des tonalités chaudes des films de Leone), personnages mystérieux et complexes… Jean-Louis Trintignant incarnant Silence avec une maestria exemplaire. Klaus Kinski vient compléter ce casting crépusculaire en incarnant Tigrero, un terrible chasseur de primes aux mille vices. Un monument du genre.


Disponible en DVD ICI : Z2 France, 2003/2008, Studio Canal. 
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13#2Le Dernierface à face/Il était une fois en Arizona (Faccia a faccia), de Sergio Sollima – 1967

 

Avec Tomas Milian, Gian Maria Volonté, William Berger…

Synopsis : Le Professeur Brad Fletcher, un enseignant de la Nouvelle-Angleterre, quitte son travail et voyage jusqu'au Texas. Après être arrivé dans l'ouest, il est pris en otage par un hors-la-loi blessé, Solomon « Beauregard » Bennet. Fletcher l'aide à se soigner et tente de le convaincre qu'il a plus de valeur vivant que mort. À travers cette « amitié », Fletcher prend goût à la vie de hors-la-loi. À la place de retourner à la maison, il décide de joindre les Bennet's Raiders.

● Critique : Après le succès phénoménal de Colorado (La Resa dei conti), Grimaldi, un des producteur phare du western, propose le scénario du Dernier face à face à Sergio Sollima, qui l’emballe rapidement. Sollima reprend son acteur fétiche, Tomas Milian (issu à la base d’un cinéma plus « noble », on a pu le voir notamment dans Boccace 70 - le segment de Visconti - dans L’extase et l’agonie de Carol Reed, ou encore dans Des filles pour l’armée de Zurlini) ainsi que Volonté (qui vient de terminer El chuncho), pour faire ce film à deux héros. Les tensions montent entre les deux acteurs, chacun pensant qu’il est la tête d’affiche, ce qui, bien sûr, va largement servir le film, puisque les deux caractères s’affrontent constamment durant le film. Une véritable étude de caractère, une réflexion quasi psychologique, un certain recul bienvenu dans un genre qui en avait besoin. Un très beau film.


 Disponible en DVD ICI : Z2 France, 2006, Seven7.
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13#3Tire encore si tu peux (Se sei vivo spara), de Giulio Questi – 1967

 

Avec Tomas Milian, Ray Lovelock, Piero Lulli...

Synopsis : Le mexicain Django fait partie d’une bande de voleurs qui s’empare de la cargaison d’or d’une diligence. Les américains de la bande le trahissent, tuent tous les mexicains et Django est laissé pour mort. Sauvé par deux indiens, il retrouve la trace des traîtres dans une ville hostile aux étrangers et exige une vengeance sanglante.

● Critique : Premier long métrage de Giulio Questi (le réalisateur de La Mort a pondu un œuf), ce western sort du lot. Resté en salle pas plus de 3 jours (un record pour un western), le film a été interdit puis recoupé pour ressortir en salle un peu plus tard. Western au rythme et à l’atmosphère étrange, Tire encore si tu peux est surtout connu pour être le plus violent. Là où le film tire véritablement ses galons c’est donc à travers un axe typiquement « fantastico-horrifique » : Cimetière profané ; femme séquestrée ; le personnage principal qui erre, fantomatique, dans une sorte de ville-purgatoire ; un scalp à la Maniac; le viol d'un adolescent par une troupe de pistoleros homosexuels ; un mourant, littéralement déchiqueté par les badauds, à la recherche des balles d'or qui lui truffent la peau… quelques secondes cruelles où le western spaghetti semble soudain devenir un improbable précurseur du film de cannibale.… Questi a fait la guerre, et cela se sent, le film montre la face de l’homme la plus bestiale !


Disponible en DVD ICI : Z2 France, 2005, Seven7.
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