« Western
spaghetti, la suite ». De nombreux acteurs ont commencé leur carrière ou
ont fait leurs preuves dans le western, et sont devenus par la suite les
acteurs incontournables que l’on connaît tous. Parmi ces têtes d’affiches, on
retrouve Clint Eastwood bien sûr, mais aussi Franco Nero, Giuliano Gemma, Tomas
Milian, Terence Hill et Bud Spencer, Gian Maria Volonté, Robert Hossein, Klaus Kinski…
mais aujourd’hui, nous rendrons un hommage tout particulier à Lee Van Cleef.
14#1 – Colorado
(La Resa dei conti), de Sergio Sollima – 1966
Avec Lee Van Cleef,
Tomas Milian, Luisa Rivelli, Fernando Sancho, Nieves Navarro…
● Synopsis : Jonathan
"Colorado" Corbett (Lee Van Cleef) est un chasseur de primes, le
meilleur de l'Ouest, on lui propose un poste politique important, pour le
rendre encore plus populaire, on lui demande de remplir une dernière mission.
Il doit en effet retrouvé un "péon"(Tomas Milian) qui aurait violé et
tué une jeune fille de 12 ans. La chasse commence...
● Critique : Vous prenez deux des plus grands
acteurs du western sauce bolognaise, deux acteurs à la personnalité bien trempée, vous laissez
mariner le tout, et vous avez-là un grand film. Quand Sergio Donati propose le
scénario de Colorado à Sollima, le réalisateur saute sur l’occasion. En fait,
au-delà des qualités intrinsèques de celui-ci, Sollima est d’abord attiré par
cette histoire à 2 plans. Car l’histoire s’articule autour de 2 personnages
très différents. L’originalité ici étant qu’il n’y a pas véritablement de
héros. L’histoire met en avant cette dualité entre le chasseur de primes
politisé, à la solde de l’état, toujours très froid, régi par des motivations
extra-personnelles, et ce personnage incarné par Tomas Milian, ne réagissant
que par ses pulsions. Malgré leurs différences, ils devront faire face à
d’autres personnages, ensemble, et un lien amical va naître entre eux. Le fait est que Sollima, au moment du
tournage, disait la même chose aux deux acteurs : « C’est toi le
personnage principal » alors que ce n’était pas le cas. Ainsi régnait sur
le plateau une véritable confrontation entre les deux acteurs. Un aspect qui va
largement servir le film.
Disponible en DVD ICI : Z2 Allemagne, 2008, Koch Media (VOSTall.).
Lien Multiupload (VOSTF)
● LES SOUS-TITRES DU FILM SONT UNE DE MES CREATIONS PERSONNELLES
● IL S'AGIT LA DE LA VERSION LONGUE DU FILM (105MN)
● LES SOUS-TITRES DU FILM SONT UNE DE MES CREATIONS PERSONNELLES
● IL S'AGIT LA DE LA VERSION LONGUE DU FILM (105MN)
- DVDRip, Avi, 980Mb -
14#2 – D’homme à homme/La Mort était au rendez-vous (Da uomo a uomo), de Giulio Petroni
– 1967
Avec Lee
Van Cleef, John Phillip Law, Mario Brega, Luigi Pistilli, Anthony Dawson…
● Synopsis : Par un soir pluvieux, quatre hommes attaquent une
maison sans défense. Alors enfant, Bill Meceita, caché derrière un meuble,
assiste au viol et au meurtre de sa famille. Quinze ans plus tard, l'heure de la
vengeance a sonné. Bill, maintenant adulte, part à la recherche des bandits…
● Critique :
Sans être aussi plaisants que les films de Corbucci ou aussi engagés que ceux
de Sollima, les westerns de Giulio Petroni restent quand même au-dessus du lot. La mort était au rendez-vous (re-titré en salle D’homme à homme) est, on peut le
dire, un de ses meilleurs westerns. D’autres, également de bonne facture,
suivront : Tepepa/Trois pour un massacre (là pour le coup carrément engagé
- avec Tomas Milian), Un tueur nommé Luke, et enfin (toujours avec Milian),
dans un ton plus léger et comique – à la Bud et Spencer – On m’appelle Providence, qu’il réalisera en 1972 avant de tomber dans l’oubli… Après un prologue
exemplaire (la photographie froide et splendide à la fois rappelant celle des
westerns de Margheriti) on assiste à une sombre histoire de vengeance. John
Phillip Law (Danger : Diabolik!) est malheureusement peu convaincant, comme
à son habitude, mais, heureusement, notre Lee Van Cleef international vient
rehausser le cotât de charisme du métrage. Mais si ce film a retenu mon
attention, c’est autant pour son scénario clair et efficace, quoiqu’assez
classique, que par la magnifique partition de Morricone, aussi tordue
qu’originale (guitare/flûte de pan pan/chant). En bref, La mort était au rendez-vous demeure un spectacle plus que plaisant, avec quelques petits
sommets comme cette scène où Lee Van Cleef prend un malin plaisir à laisser
enfoui sous terre son comparse, et emmenant le film dans un récit initiatique
des plus sadique, violent et malicieux.
Disponible en DVD ICI : Z2 France, 2009/2010, Sidonis.
Lien Megaupload (Mot de passe: lesintrouvables - VF)
- DVDrip, Avi, 698Mb -
14#3 – Le Dernier jour de la colère (I giorni dell’ira), de Tonino Valerii – 1967
Avec Lee Van Cleef, Giuliano Gemma, Walter Rilla...
● Synopsis : Scott,
fils d'une prostituée, est le souffre douleur de la petite ville tranquille de
Clifton. Un jour, le pistolero Talby débarque et, en prenant la défense du
jeune homme, tue un homme. Il est relâché pour légitime défense et prend sous
son aile Scott, qui s'avère être un excellent tireur. Le maître et l'élève
décident de se venger des notables de Clifton et prennent peu à peu le contrôle
de la ville avant de s'opposer...
●
Critique : Avant d’être réalisateur, Valerii est assistant de Leone sur Et pour quelques dollars de plus et Pour une poignée de dollars. Il a donc été
élevé à la bonne école. Le futur réalisateur de Mon nom est personne réalise Le Dernier jour de la colère à peu près au même moment où Sollima signe Colorado
(à quelques mois près) et cela se sent. A cette période-là, les réalisateurs de
westerns « théorisent » et testent le genre. Dans Le Dernier jour,
avec Lee Van Cleef et Giuliano Gemma
comme interprètes principales, Valerii privilégie ainsi davantage la
psychologie des personnages et leurs relations par rapport à l'action que
l’histoire en elle-même. A l’image de Colorado et au-delà du fait que sa bande
originale (signée Riz Ortolani) sera plus tard emprunté par Tarantino pour le
deuxième volet de Kill Bill, le film envoie valser le spectateur dans tous les
sens, si bien qu’on ne sait jamais de quel côté se ranger. On est pris de pitié
pour les salopards autant qu’on est fasciné par le personnage de Talby, à la
fois libérateur et manipulateur. Ici, les personnages campent tous les
personnages-clefs du western, la scission n’ayant pas encore été faite. Même le
héros, Scott, est à la fois bon, brute et truand. Et il faut aussi saluer les
qualités esthétiques des duels du film qui n’ont vraiment pas à pâlir à côté de
ceux de Leone. Dense, fascinant, réflexif et intéressant (le système judiciaire
américain de ces années-là est passé aux cribles), Le Dernier jour de la colère
est à ne surtout pas manquer si vous êtes fan du genre.
Disponible en DVD ICI : Z2 France, 2005, Seven7.
Lien Megaupload PART 1 (VF)
Lien Megaupload PART 2 (VF)
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