mercredi 28 septembre 2011

#12 Plastoc nippon


Cinéma dans le boudoir # 12 - Thème d’actualité cette semaine : Les monstres japonais (Kaigu Eiga), ou, « la représentation monstrueuse de la peur du nucléaire par les japonais »…

12#1 - Godzilla (Gojira), de Inoshirô Honda - 1954


Avec Akira Takarada, Momoko Kôchi, Akihiko Hirata, Takashi Shimura…

Synopsis : Suite à des tests nucléaires, un monstre venu des profondeurs marines sort de sa retraite. Géant, radioactif et très en colère, il détruit tout sur son passage. Malgré tous leurs efforts, scientifiques et militaires ne peuvent rien contre lui. Seul un jeune savant un peu mystérieux pourrait le stopper... mais à quel prix ?

● Critique : Evoquer le "Kaigu Eiga" sans parler de Godzilla reviendrait à évoquer la Bible sans parler de Jésus... C'est donc dans un contexte de peur atomique qu'Inoshirô Honda réalise ce film. En passant, l'erreur de cantonner Honda aux films de monstres, même si celle-ci est légitime (il a quand même réalisé une dizaine de films avec Godzilla en vedette ou en rôle secondaire), est bien malheureuse. Car certains de ses autres films - drames, films de guerre, Science-fiction - sont tout aussi importants que ce premier Godzilla (on peut mentionner L'homme HOperation Kamikaze, Farewell Rabaul ou encore Prisonnière des martiens). Ce Godzilla est donc le premier à embrayer sur l'immense vague (évitons de parler de tsunami...) de films de monstres qui suivront. Il est à noter, que, contrairement à ce que l'on pourrait penser, c'est bien Honda qui "copie" les films de monstre qui assomment le tout Hollywood de l'époque (Honda rend hommage, notamment, aux films de Jack Arnold, de Gordon Douglas et de Eugène Lourié).
Mais voilà, contrairement à ces films, qui visent (pour la plupart) uniquement à assouvir le désir de destruction des spectateurs, Godzilla est avant tout une fabuleuse métaphore des craintes et de la peur de la bombe atomique du peuple japonais et des effets et les dommages laissés par celles-ci. Ses effets spéciaux cheap et naïfs pourront vous induire en erreur sur une vision du film à l'heure actuelle, mais ne vous y trompez pas, Godzilla est bien plus pessimiste et sombre qu'il n'y paraît !


Disponible en Z1 (VOSTangl.) ICI - 2006, Classic Media.
Lien Torrent (Japonais)

- DVDrip, Avi, 1.48Gb -



12#2 - Ghidorah,le monstre à trois tête (San Daikajû : Chikyû saidai no kessen), de Inoshirô Honda - 1964


Avec Yosuke Natsuki, Yuriko Hoshi, Hiroshi Koizumi, Emi et Yûmi Ito, Takashi Shimura…

Synopsis : Un météorite s'écrase dans sur le japon, libérant un gigantesque et destructeur monstre ailé à trois têtes. Alors que celui-ci, détruisant tout sur son passage, se dirige vers Tokyo, Mothra essaye de réunir Godzilla et Rodan pour, qu'ensemble, ils tentent d'arrêter l'extraterrestre. Mais tout d'abord, Mothra devra essayer de les convaincre d'arrêter de se combattre…

● Critique : Le choix d’un autre monstre fut compliqué. Entre Godzilla, Mothra, Rodan, Gameka, Ebirah, Megalon et autres Mecha-godzilla, Minilla, Gabara, Matango, Varan… (et la liste est encore longue !) il m’a pourtant bien fallu faire un choix. Mon choix s’est finalement porté sur ce monstre à trois têtes, si attachant… et si… surréaliste !
A mi-chemin entre le gros nanard (avez-vous déjà vu "des dinosaures fans de Volleyball" ?) et la petite perle bis, l’univers de Ghidorah est tellement kitsch, et son scénar’ tellement complexe - aucun humain normalement constitué ne peut tout assimiler à la première vision (même à la dixième me susurre-t-on…) – qu’on prend réellement plaisir à le voir. La fin remplie largement son cahier des charges en proposant une bataille entre les 4 monstres-protagonistes… anthologique !


Disponible en Z1 (VOSTangl.) ICI - 2007, Classic Media.

- DVDrip, Avi, 653Mb -


12#3Maijin (Daimajin), de Kimiyoshi Yasuda et Yoshiyuki Kuroda - 1966



Avec Miwa Takada, Yoshihiko Aoyama, Jun Fujimaki, Ryutaro Gomi...

Synopsis : A Okamidani, au cœur du Japon Médiéval, le seigneur Hanabusa est assassiné ainsi que toute sa famille par son cruel rival Samanosuke Odate qui compte bien régner sur tout le territoire. Heureusement, ses deux enfants, Tadafumi et Kozasa, sont sauvés in extremis par son fidèle serviteur Kogenta et sa prêtresse de tante pour être cachés dans une montagne au sein de laquelle est érigée une statue géante à l’effigie de Majin, grande divinité guerrière…

Critique : Un peu à part de la production habituelle, Daimajin a fait l’objet d’une trilogie. Après Daimajin, viendra Le Retour de Daimajin puis Le combat final de Majin. Fort du succès de la trilogie Gamera la Daiei récidive donc quelques années plus tard. Le succès de ces trois films réside surtout sur la qualité de leurs effets spéciaux et aussi du fait de leurs réalisations bien au-dessus des autres productions monstrueuses. Pour exemple, c’est Kenji Mizumi qui dirige le deuxième opus (réalisateur du premier Zatoïchi et de Baby Cart !). Graphiquement superbe, l’autre originalité est d’avoir eu l’idée de mélanger les deux genres ultra populaires de l’époque, à savoir le « Kaigu Eiga » et le « Chambara » (film de samouraï). Tout fonctionne à merveille, et on attend avec impatience la vengeance du dieu en pierre… qui ne déçoit jamais !

Disponible en Z1 (VOSTangl.) ICI - 2002, Section 23/A.D.Vision.
Lien Torrent (VOSTA)

- DVDrip, Avi, 1Gb -


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