Cinéma dans le boudoir: #2 Sex & Nun

Cinéma dans le boudoir # 2 - Vous savez comment fonctionne le cinéma bis: bien souvent il s'inspire d'un film très connu qui a bien marché et essaie d'exploiter le filon au maximum. Cette semaine redécouvrez la nunsploitation, une vague logique qui a suivit la libération des moeurs et l'éloignement de la religion en s'inspirant à la fois du Décameron de Pasolini mais aussi des Diables de Ken Russell...

2#1 - Le Couvent de la bête sacrée (Seijû gakuen), de Norifumi Suzuki - 1974.

Avec Yumi Takigawa, Emiko Yamauchi et Yayoi Watanabe.

● Synopsis: Une jeune femme décide d'entrer dans les ordres pour enquêter sur la mort de sa mère. En effet celle-ci semble avoir été assassinée dans un couvent dans lequel les jeunes soeurs subissent une éducation particulièrement stricte. Elle va découvrire un monde pervers dans lequel mensonges et hypocrisie règnent en maître.

● Commentaire: Ce film, un des incontournables du genre, est d'abord intéressant car japonais. Nombreux ont été les films du genre d'origine italienne ou anglaise, mais très peu ont été d'origine asiatique, car sans doute trop éloignés du catholicisme européen. Mais cette distanciation culturelle donne lieu à des violences corporelles particulièrement perverses et humiliantes. Visuellement (tourné en toeiscope) ce film est une véritable claque, contrastant ainsi sèchement avec la violence du sujet.

> Disponibilité DVD: ICI Z2, France, Canal + Vidéo, "Cinéma de quartier", 2003.

Lien Megaupload (Français)

- DVDrip AVI, 699Mb -

2#2 - Satánico Pandemonium (La Sexorcista), de Gilberto Martínez Solares - 1975.

Avec Enrique Rocha et Cecilia Pezet.

● Synopsis: Pour sœur Maria, frêle et fragile jeune fille avide de pureté et appréciée de tous, le calvaire débute par un après-midi ensoleillé, lors d'une promenade champêtre qui l'amène à croiser le chemin d'un homme nu, surgit de nulle part. Cette vision mystérieuse va la bouleverser bien malgré elle et va n'avoir de cesse de la tourmenter, dès son retour au couvent. Tandis qu'elle devient de plus en plus blasphématrice et violente, elle réalise qu'elle a été choisie par Satan lui-même pour entraîner les nonnes en Enfer !

● Commentaire: Le style très visuel et la maîtrise cinématographique incontestable de son réalisateur, le très prolifique Gilberto Martínez Solares (Santo el enmascarado de plata y Blue Demon contra los monstruos ...), font de ce film un des plus réussi du genre. Le réalisateur a su éviter le piège aisé de la vulgarité la plus gratuite (comme c'est trop souvent le cas) en instaurant une ambiance à la fois envoutante, charnelle mais aussi très ambiguë (érotisme-sado maso). Un curieux mélange mais néanmoins sympathique entre la religion et le fantastique.